L’apparence d’une île
Il y a trois façons de parler des Antilles. D’abord l’approche du touriste, amateur de rhum et de fleurs tropicales, nostalgique inavoué des années coloniales ; l’approche néo-romantique teintée de l’exotisme baudelairien et de ses parfums ou des “éloges” flamboyants de Saint-John-Perse ; enfin ici l’approche d’Olivier Desrousseaux où la poésie mêle avec discrétion et pudeur une délicatesse efficace et une sensibilité éveillée : beautés et déchirures non cicatrisées. Images d’un regard immédiat qui nous montrent la Martinique, pays, pour paraphraser Verlaine, qui n’est plus “ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre”.
Daniel Liénard